Qu’est-ce que le talent ?

? C’est quoi le talent ? C’est un mot que je ne supporte pas. Un gamin de 12-13 ans a du talent ? ?a veut dire quoi ? Arrêtez avec ?a. Il a des qualités, du potentiel, mais rien de plus. J’en ai vu des phénomènes, à 15 ans, qui deux ans plus tard, disparaissaient. (…) Ce qui m’intéresse, c’est de conna?tre l’homme, pas seulement le caractère, mais la famille, l’adolescence, l’enfance. Le talent ? Non… ?

Didier Deschamps

C’est une histoire vieille comme le monde?: certains croient au talent dit ??inné?? (en soi, au fameux ??miracle de la nature??), et d’autres au travail à raison de la répétition de ses ??gammes?? (et peu importe la discipline, qu’elle soit artistique, intellectuelle, manuelle ou encore sportive). De Nietzsche (1844-1900) à Emmanuel Kant (1724-1804), il s’agit probablement de l’un des débats les plus intéressants que la philosophie puisse nous offrir. En 1971, Jacques Brel expliquait sur le sujet?: ??Je prétends qu'un homme qui rêve tout d'un coup qu'il a envie de manger un homard. Il a le talent, à ce moment-là, pour manger un homard, pour le savourer convenablement et je crois qu'avoir envie de réaliser un rêve, c'est le talent. Tout le restant, c'est de la sueur, c'est de la transpiration, de la discipline. Je suis s?r de ?a. L'art, je ne sais pas ce que c'est. Les artistes, je ne connais pas. Je crois qu'il y a des gens qui travaillent à quelque chose et qui travaillent avec une grande énergie. Et l’accident de la nature (le ??don??), je n’y crois pas??. Premier arrêt?: les prédispositions naturelles propres à chacun.

Le talent serait-il donc inné, ou alors serait-il issu d’une intervention divine venue comme un souffle divin déposer sa patte sur un individu, lui permettant ainsi d’exploiter ses capacités avec un avantage sur le reste de ses semblables?? Sur le sujet, Nietzsche avait un avis bien tranché. Pour lui, de la même fa?on que Jacques Brel?: le miracle de la nature n’existe pas et c’est avant tout à raison d’une grande persévérance à travers un travail minutieux, consciencieux (avec des échecs, puis un peaufinage de son art, c’est-à-dire avec une forme de progression au fil du temps) qu’intervient le résultat d’une ?uvre finale chez l’artiste?: ??Ne venez surtout pas me parler de dons naturels, de talents innés?! On peut citer dans tous les domaines de grands hommes qui étaient peu doués. Mais la grandeur leur est ??venue??, ils se sont faits ??génies?? (comme on dit) grace à certaines qualités dont personne n’aime à trahir l’absence quand il en est conscient. Ils possédaient tous cette solide conscience artisanale qui commence par apprendre à parfaire les parties avant de se risquer à un grand travail d’ensemble?; ils prenaient leur temps parce qu’ils trouvaient plus de plaisir à la bonne facture du détail, de l’accessoire, qu’à l’effet produit par un tout éblouissant??. à son inverse, Emmanuel Kant propose un autre postulat, tout-fait louable, mais qui semble perdre du crédit quand on se penche sur certains ??génies?? et la fa?on dont ils se sont construits en tant que tel?: ? Le génie est le talent (don naturel), qui donne les règles à l’art. Puisque le talent, comme faculté productive innée de l’artiste, appartient lui-même à la nature, on pourrait s’exprimer ainsi : le génie est la disposition innée de l’esprit (ingenium) par laquelle la nature donne les règles à l’art??. Quand deux philosophes s’opposent, le débat est total. Mais reste toujours constructif et incite à la réflexion. C’est ici que nous allons utiliser les travaux d’un autre philosophe, Edgar Morin, pour aiguiller notre thèse.

En latin, complexus signifie ??ce qui est tissé ensemble??. Ainsi, le concept de complexité défini par le philosophe et sociologue Edgar Morin dans Introduction à la pensée complexe exprime une forme de pensée acceptant les imbrications de chaque domaine de la pensée. En d’autres termes, les champs de connaissances ne doivent pas être compartimentés et segmentés, mais appréhendés comme un ensemble d’éléments constituant un système global. D’après Morin donc, la pensée complexe a pour mission de ??rendre compte des articulations entre des domaines disciplinaires qui sont brisés par la pensée disjonctive (qui est un des aspects majeurs de la pensée simplifiante)?; celle-ci isole ce qu’elle sépare et occulte tout ce qui relie, interagit, interfère??. En d’autres termes, la réussite d’un homme ne peut se limiter à la notion de ??don?? ou de ??travail acharné?? et il faut surtout y ajouter les fameuses prédispositions naturelles propres à chacun et les étapes de sa vie qui lui ont permis de développer ses talents?; à savoir, un environnement favorable (ou non) au développement de ces fameux talents, en plus d’un héritage culturel et social défini chez le sociologue Pierre Bourdieu comme le déterminisme social. Sur ce point, nous ne sommes pas tous égaux face à la nature et nous ne bénéficions pas tous du même environnement pour nous développer. C’est la dure loi de ce que certains aiment à appeler ??l’égalité des chances??. En Formule 1 par exemple, au regard des co?ts liés à la participation au sport automobile, ce n’est pas un hasard de retrouver beaucoup d’enfants issus de familles d?tes aisées (ou de fils de pilotes) dans la catégorie reine. Vainqueur du championnat du monde à sept reprises avec Mercedes et McLaren, Lewis Hamilton éclaire?: ? J’ai été élevé dans une classe moyenne laborieuse. Théoriquement, je n’avais aucune chance de parvenir à ce niveau : les gars contre lesquels on se mesure disposent de moyens tellement plus importants que le déséquilibre en devient malsain. De nos jours, l’argent joue un trop grand r?le. La Formule 1 est devenue un club de fils de milliardaires et nous devons travailler pour changer cet état de fait afin que le sport soit accessible à tous ceux qui le méritent ?.

Ensuite, au-delà de l’aspect financier qui peut jouer un r?le majeur dans le développement d’un artiste (ou d’un sportif), dans ce qu’on pourrait qualifier d’héritage social et culturel, il y a la notion de prédispositions naturelles favorables au développement du talent chez l’individu. C’est-à-dire, si nous prenons l’exemple de Mozart ou de Beethoven, élevés au rang de ??génie?? dans leur art, c’est sans rappeler que le premier était le fils d’un musicien (violoniste) et compositeur?; et le second, fils d’un musicien et ténor à la Cour de l’électeur. Son grand-père paternel f?t également musicien, compositeur, pianiste et chef d'orchestre. Est-ce que cela suffit à transformer un homme en génie?? La réponse est évidente?: non, mais cela permet de profiter d’un environnement favorable au développement de ses capacités et de ses fameux talents... Pour Pablo Picasso, autre génie dans son art, le constat est similaire?: son père, José Ruiz y Blasco, était un professeur de peinture à l'école provinciale des Arts et Métiers. Il para?t donc évident que ces trois hommes ont baigné très t?t dans un univers qui leur permettrait d’appréhender leur art progressivement.

à cela, il faut ajouter les étapes de vie (le voyage, le contexte familial, les relations amoureuses, les échecs qui incitent à la persévérance et à la remise en question permanente), qui permettent à un artiste d’obtenir de nouvelles sources d’inspirations. Pour Picasso par exemple, le peintre espagnol s’est largement inspiré de l’art africain pour certaines de ses ?uvres (Les Demoiselles d’Avignon, notamment) et collectionnait de nombreux masques africains. Dans une lettre à son ami André Malraux, il avait d’ailleurs confié sa répulsion mais aussi sa fascination pour les ?uvres de l’art africain. Dans la littérature, si Bukowski n’est pas le fils d’un artiste (mais d’un ivrogne qui le battait régulièrement, lui et sa mère), la haine de son père l’a directement poussé vers la lecture afin de pouvoir s’évader d’un quotidien chaotique. Au départ de toute vocation, il y a forcément une part de mystère mais aussi un contexte qui incite l’artiste à se diriger vers son art. Ensuite, le travail et la persévérance prennent une place prépondérante dans la réussite. D’une certaine fa?on, résumer le ??génie?? d’un homme à une quelconque intervention divine serait bien trop réducteur.

Pour ce qui est du contexte familial, si nous reprenons les exemples de Mozart et de Beethoven, qui ont donc baigné très t?t dans l’univers musical, les neurosciences et les recherches scientifiques nous permettent aujourd’hui d’affirmer que l’écoute de la musique dès son plus jeune age permet de développer certaines capacités cognitives?: ??Selon une étude présentée par des chercheurs de l’Institute of Education de l’université de Londres en janvier 2014, la musique classique peut encourager le développement intellectuel de la population, en particulier des enfants. Les enfants qui étaient dans les premiers stades de l’enseignement primaire et écoutaient de la musique classique, n’ont développé aucun type de préjugé et quelques années après, ils ont été en mesure d’apprécier les différents types de musique, ce qui a augmenté leur concentration et autodiscipline. Les enfants ont été exposés à différents types de musique classique. Les pièces étaient variées, améliorant leur capacité à saisir les détails, distinguer des sons. D’autre part, il a également été montré que ces enfants pouvaient mieux explorer leurs sentiments et mieux utiliser leur imagination??. Environnement favorable, travail et sources d’inspirations multiples, contexte favorable au développement de ses talents, autant de données qui permettent de mieux appréhender ce qu’on qualifie de fa?on assez ??minimaliste?? de génie. Sur le sujet, Nietzsche, toujours dans son postulat de nier l’intervention divine ou du miracle de la nature sur un homme, ou bien une femme,?expliquait?: ??Les artistes ont quelque intérêt à ce qu’on croie à leurs intuitions subites, à leurs prétendues inspirations ; comme si l’idée de l’?uvre d’art, du poème, la pensée fondamentale d’une philosophie tombaient du ciel tel un rayon de la grace. En vérité, l’imagination du bon artiste, ou penseur, ne cesse pas de produire, du bon, du médiocre et du mauvais, mais son jugement, extrêmement aiguisé et exercé, rejette, choisit, combine ; on voit ainsi aujourd’hui, par les Carnets de Beethoven, qu’il a composé ses plus magnifiques mélodies petit à petit, les tirant pour ainsi dire d’esquisses multiples. Quant à celui qui est moins sévère dans son choix et s’en remet volontiers à sa mémoire reproductrice, il pourra le cas échéant devenir un grand improvisateur ; mais c’est un bas niveau que celui de l’improvisation artistique au regard de l’idée choisie avec peine et sérieux pour une ?uvre. Tous les grands hommes étaient de grands travailleurs, infatigables quand il s’agissait d’inventer, mais aussi de rejeter, de trier, de remanier, d’arranger??. Mozart le disait lui-même?: ??Je continue à composer parce que cela me fatigue moins que de me reposer??. Le génie chez Mozart, c’est donc aussi l’obsession de perfection qu’il avait pour son travail.

Dans son livre La vie est une partie d’échecs, Garry Kasparov raconte?: ??Pourquoi une grande faculté de travail n’est-elle pas considérée comme un don?? à mes yeux, ce n’est pas un compliment de dire à quelqu’un qu’il a ‘fait beaucoup avec peu’, même si c’est censé en être un. (…) Cette dernière tendance m’a toujours frappé par son injustice. (…) Il est incontestable que les plus grandes réussites sont le fruit de grandes dispositions naturelles auxquelles s’ajoute de travailler dur??. Sur le sujet, Kasparov cite ensuite un vétéran de l’association nationale de basketball en prenant pour exemple un sportif, Michael Jordan?: ??Sans sa continuelle exigence de travail, Jordan ne serait qu’un athlète talentueux parmi d’autres, sans dimension historique??. Kasparov ajoute : ??Je comprends ce sentiment, mais encore une fois ce commentaire laisse supposer que la discipline de Jordan et sa propension au travail ne font pas partie intégrante de son talent. La capacité de repousser ses limites jour après jour, et de le faire effectivement, n’est pas aussi visible que les dons physiques, mais c’est, chez Jordan, un talent inné qu’il a cultivé??. En vérité, cette exigence de travail et cette discipline au quotidien, Michael Jordan l’a probablement acquise dès le plus jeune age au contact de son père, James Jordan, ancien joueur semi-professionnel de baseball qui avait tenté de transmettre sa passion à ses enfants et qui encourageait surtout le petit Michael à suivre une carrière sportive. Finalement, MJ choisit le basket, avec un court passage sur les terrains de baseball à la suite du décès de son père. Avant de retrouver ses premiers amours sur le parquet, pour le plus grand bonheur des Bulls de Chicago. La motivation, la discipline au travail et la détermination (voir l’obsession pour son art dans certains cas), ne sont pas des qualités propres à chacun et peuvent être le fruit d’un héritage culturel et social. En d’autres termes, tout le monde ne met pas le même c?ur à l’ouvrage en quête de la réussite. Vient ensuite le hasard des rencontres (ou ce que certains aimeront à appeler le destin) ; que serait devenue Laure Manaudou par exemple, si Philippe Lucas ne l'avait pas repéré quand elle avait 14 ans, avant de l'accueillir chez lui ? Quand on a du talent, il faut parfois suivre un plan pour atteindre ses objectifs.

Toujours dans l’univers du sport, il faut donc comprendre à quel point la résilience mentale porte une place prépondérante dans la réussite, mais aussi ce qu’on peut qualifier de fa?on assez simpliste ??l’envie de s’en sortir?? et surtout, de prouver quelque chose aux autres, ou à soi-même. Sur le sujet, Patrick Chamagne, ancien entra?neur de Ga?l Monfils explique?: ??Pour moi, le mental se travaille comme le coup droit et le revers. Je pense que la FFT fait tout pour que ses athlètes arrivent le plus haut possible, mais en faisant cela, elle les surprotège. Et tout est beaucoup plus facile pour y arriver. Je vais prendre l’exemple de Stan Wawrinka. Stan est un immigré polonais en Suisse, qui n’est pas un pays évident, et qui s’est battu. Les Fran?ais passent des paliers et ils arrivent à ce niveau sans s’en rendre compte. Un gar?on comme Ga?l, quand il est allé à Indian Wells, c’était son premier classement à un chiffre, il était neuvième mondial. Il était 12e la semaine précédente et là il était 9. Quand je suis arrivé au petit-déjeuner en lui disant que c’était génial, il m’a dit qu’il n’arrivait pas à s’en rendre compte. Je pense qu’ils arrivent là en travaillant, mais je pense qu’ils ne s’en rendent pas compte, ils ne prennent pas la mesure de l’endroit où ils sont parce qu’on leur a maché le travail. Ils les ont pourtant faits, ces efforts. C’est typique d’Amélie (Mauresmo) par exemple, elle avait plein de choses à prouver parce qu’elle avait été attaquée sur son homosexualité en 1999 à l’Open d’Australie. C’était dramatique ce qu’il se passait avec elle. Mais c’est une fille qui a eu envie de s’en sortir et je l’admire énormément. Elle a pris le bon c?té de ce que la Fédération lui donnait, mais elle a eu ce supplément d’ame car elle avait des choses à prouver, à elle-même et aux gens??.

En reprenant les thèses d’Edgar Morin sur la pensée complexe, nous pourrions aussi citer l’exemple d’Albert Einstein, régulièrement cité dans la catégorie des fameux ? génies ?. Spécialiste sur les sujets de la créativité et de l’innovation, Ken Robinson explique?: ??Le cerveau humain est éminemment interactif. Dans toutes les taches que nous réalisons, nous utilisons plusieurs zones cérébrales. En fait, c’est un usage dynamique du cerveau, consistant à établir de nouveaux rapports entre les choses, qui permet de trouver des idées véritablement innovantes. Les inventions scientifiques et mathématiques d’Einstein sont connues de tous. Il n’empêche que, désireux de mettre à profit tout défi intellectuel, il s’intéressait à toutes les formes d’expression. Par exemple, il interrogeait des poètes afin d’en apprendre davantage sur le r?le de l’intuition et de l’imagination. Ses accomplissements ne sont pas dus à la force brute de son processus mental, mais à son imagination et à sa créativité??. Et comme nous l’avons vu précédemment, l’écoute et le travail musical à partir d’un certain age permettent justement de développer sa créativité et à ??mieux utiliser son imagination?? tout en favorisant ??le développement intellectuel??. Aspect méconnu de son parcours, Einstein avait débuté très t?t l’apprentissage de la musique classique (par l’intermédiaire du violon), en se prenant de passion pour Mozart quelques années plus tard?: ? Souvent, quand ses recherches aboutissaient à un cul-de-sac, Einstein prenait son violon et se mettait à jouer. Après quelques instants, il s’arrêtait et eurêka ! Il trouvait une solution??.

Finalement, à raison de l’inégalité de la nature – et de l’acquisition de ces fameuses prédispositions naturelles, ou d’un environnement plus favorable qu’un autre à leur développement –, le plus grand talent qu’un homme puisse acquérir est sa résilience face à l’échec, afin de continuer à progresser vers les buts qu’il s’est fixé. Au mois de février 2021, le sociologue fran?ais Pierre-Michel Menger expliquait?: ? Le talent, ce n’est pas simplement un répertoire de compétences et de savoirs certifiés par un dipl?me, c’est aussi la capacité d’agir dans un environnement plus incertain, et d’apprendre ainsi ce que valent les dispositions qu’on détient, et de les modifier au besoin. (…) étudier le talent, c’est explorer les dimensions multiples et paradoxales des inégalités de capacité et de réussite, leurs domaines favoris d’expression, et leur longue histoire.?? Ancien junior de l’académie de Manchester United (à la veille de l’éclosion de la génération dorée du club), n’ayant pas percé au haut niveau, Raphael Burke raconte?: ??Il faut être exigeant pour réussir ici. Je pense que j’avais du talent mais je ne m’impliquais pas autant qu’eux (Beckham, Giggs, Scholes, Butt, ou encore les frères Neville), quand on me demande : ‘Comment était Beckham ? Comment était Giggs ?’ Je réponds : ‘Avant tout, ils se sacrifiaient’.?? Quand on évoque le tennisman, Rafael Nadal, on loue généralement sa puissance et sa résilience mentale. Mais ceci est le résultat d’un long travail effectué depuis son plus jeune age, aux c?tés de son oncle, Tony Nadal. ? J'ai travaillé dur pour être là, mentalement, physiquement et tennistiquement. C'est ma plus belle victoire, le travail du quotidien et la motivation d'être de retour, plus que les titres?(…) Tu travailles mentalement en allant sur le court tous les jours. Tu ne te plains pas quand tu joues mal, quand tu as des problèmes, des douleurs. Tu adoptes la bonne attitude, le bon visage. Tu n'es pas négatif malgré tous les soucis. Tu vas sur le court tous les jours avec passion pour continuer à t'entra?ner. C'est ?a, le travail mental. Je l'ai fait pendant toute ma carrière, ne pas être frustré quand les choses ne vont pas dans le bon sens, ne pas être trop négatif. C'est grace à ?a que j'ai toujours réussi à revenir. ? De son c?té, l’entra?neur du joueur le plus titré de l’histoire du tennis, explique que pour réussir?: ? Il n’y a que deux secrets: le travail et la simplicité. ?

P.R