Je suis #VULNERABLE

Et si la vulnérabilité était la clé pour réinventer nos modèles d’entreprise ? Cette question peut sembler surprenante, dans un monde où la performance est souvent mesurée par des indicateurs financiers bien rodés. Pourtant, certaines entreprises montrent qu’il est possible de voir les choses autrement, en élargissant notre vision du succès et de la valeur.

L’une d’elles m’inspire particulièrement : Advens, un leader fran?ais de la cybersécurité qui redéfinit les codes en alignant rentabilité, engagement humain, et impact sociétal.

Advens a récemment rebaptisé les IMOCA de Thomas Ruyant et Sam Goodchild VULNéRABLE. Dans un univers où tout semble tourner autour de la force et de la performance brute, ce choix interpelle. Mais il fait surtout réfléchir : et si reconna?tre nos vulnérabilités était justement une manière de nous renforcer ?

En mer, comme en entreprise, la vulnérabilité n’est pas une faiblesse. C’est ce qui permet de se remettre en question, d’apprendre, de tisser des relations authentiques et, au final, de se montrer plus résilient. Ce message, porté par Advens à travers ses skippers, dépasse le cadre de la voile pour interroger ce que nous valorisons vraiment dans nos organisations.

Mais ce qui me fascine chez Advens, c’est qu’ils incarnent cette vision dans toute leur approche entrepreneuriale. Ils ont adopté un modèle unique dans leur secteur : un actionnariat salarié à 100 %, où chaque collaborateur est acteur de la valeur créée. Ils soutiennent des initiatives comme Entourage, qui lutte contre l’exclusion sociale, ou Team for the Planet, qui finance des solutions concrètes pour le climat. Et ils prouvent que performance et durabilité peuvent coexister, comme le montre leur partenariat avec TR Racing, qui associe innovation et responsabilité dans la voile.

Ces initiatives poussent à une réflexion plus large : quelles boussoles utilisons-nous aujourd’hui pour piloter nos entreprises ? Trop souvent, nous nous limitons à des chiffres. Ils sont utiles, bien s?r : ils traduisent l’efficacité opérationnelle, la santé financière ou encore la capacité à générer du profit. Mais à force de scruter des données chiffrées, ne risquons-nous pas de négliger ce qui crée réellement de la valeur ?

La valeur d’une entreprise ne se mesure pas uniquement par ses résultats trimestriels ou ses marges. Elle inclut aussi des éléments intangibles et essentiels :

• La richesse humaine, avec des collaborateurs engagés et épanouis, qui font la différence dans chaque interaction.
• La relation client, basée sur la confiance et la fidélité, qui est un levier de croissance bien plus durable que de simples gains marginaux.
• La capacité d’innovation, indispensable pour rester compétitif dans un monde en constante évolution.
• L’impact environnemental et sociétal, qui devient un critère incontournable pour les investisseurs, les consommateurs et les talents.

Advens démontre que ces éléments peuvent coexister avec une performance économique solide. En choisissant de redistribuer la valeur à 100 % à ses collaborateurs, en soutenant des initiatives responsables, et en communiquant un message puissant à travers ses IMOCA, ils redéfinissent ce que peut être le r?le d’une entreprise dans notre société.

Je suis convaincu que les organisations qui réussiront demain seront celles qui auront su élargir leurs horizons, en alignant rentabilité, impact, et engagement humain. Celles qui accepteront de remettre en question leurs indicateurs de succès, mais aussi de reconna?tre leurs vulnérabilités pour mieux avancer.

Et vous, qu’en pensez-vous ? Quels indicateurs utilisez-vous pour piloter vos organisations ? êtes-vous prêts à redéfinir vos boussoles ? J’ai hate de lire vos réflexions.