Guérir l'addiction à la voiture de nos territoires ???? !
Carlos Holguin
Building SuburVAN to free suburban commuters and communities from car dependence
Nos territoires souffrent d'une addiction à la voiture ???? !
Est-ce grave Docteur ?????? ? Comment finir avec cette addiction ?
En cette semaine de la mobilité, qui co?ncide avec la semaine du développement durable, c'est bien LA question qu'il faut se poser. Mais la réponse est loin d’être simple, car tout dépend...?
D’abord, ?a dépend d’où l’on travaille. Si on travaille à moins de 5 km de chez soi, le vélo ?? est une bonne alternative. A condition que… (oui, il y a des conditions) …que ce soit s?r. Parce que 5 km sur une piste cyclable sécurisée, c’est facile ????, mais 5 km sur le bas c?té d’une route départementale où les voitures te fr?lent à 70 km/h ????♂???, ?a fait réfléchir ??. Sauf que tout le monde n’habite pas à moins de 5 km de son lieu de travail. La moitié des actifs qui se rendent au travail en voiture (12,3 millions de personnes sur 24,6 millions) habitent à plus de 9 km de leur lieu de travail (INSEE, 2018 https://www.insee.fr/fr/statistiques/5013868?mc_cid=f32d7da8d8&mc_eid=3c75a59f67#figure2_radio3).
Ensuite, ?a dépend d’où l’on vit. Si l’on habite au centre de Paris, avec l’un des meilleurs systèmes de transport en commun au monde, il est facile de réduire, voire éliminer son addiction. Ce n’est pas la même chose quand on habite au fin fond de la Creuse (juste un exemple). C’est la différence entre avoir des dizaines d’options pour se déplacer (?????????????? et bient?t ??) ou n’en avoir qu’une… ??. Les chiffres sont clairs : hors région parisienne, les habitants des communes centre sont 67,5% à aller au travail en voiture (contre 11,5% dans les communes centre de l’Aire d’attraction de Paris), et dans les communes des couronnes urbaines (hors région parisienne), ce sont 90,5% des actifs qui vont au travail en voiture.
Ce dernier chiffre est le sympt?me même ?? de notre addiction à la voiture. Il s’explique par un cercle vicieux ???? qui dure depuis plusieurs décennies ??. Ce cercle vicieux commence quand une commune rurale ou en marge d’une ville crée un lotissement avec des maisons individuelles. Dans ce lotissement, les familles ???????? sont heureuses ?? parce qu’ils ont un jardin ??, et s’ils habitaient en centre ville, ils peuvent disposer, à moindre co?t ??, de beaucoup plus d’espace que dans un appartement en ville. Mais une zone pavillonnaire est une zone spécialisées, où (en général) il n’y a qu’un seul type d’activité et pas de commerces?à proximité ??♂?. Le travail ??, lui, ne déménage pas avec la famille ??. Les parents se rendent compte que, pour aller au travail, il n’y a pas de bus, ou s’il y en a, il passe (au mieux) toutes les demi-heures. Et pourquoi est-ce qu’il n’y a plus de bus ? Parce que les bus ?? coutent (très) cher ??, et pour générer suffisamment de revenus pour couvrir ces co?ts, le bus doit être plein la plupart du temps. Or, dans les zones pavillonnaires, les maisons sont séparées les unes des autres, les commerces aussi. Quelle importance ? Contrairement aux centres-villes où la population est concentrée, dans les zones et dans les communes majoritairement pavillonnaires, la dispersion de la population, des commerces et d’autres activités allonge les distances et rend difficile le remplissage des bus : si le bus suit une ligne plus ou moins droite, le nombre de gens proches des arrêts est faible, et la plupart de gens devront marcher ??♀???♂?longtemps pour y arriver. Si au contraire le bus essaie de s’approcher des gens et rentre dans les quartiers, le trajet s’allonge ?? 2, 3, 4 fois… dans les deux cas le service est peu attractif car peu de gens sont prêtes à subir ces contraintes. Les revenus du service sont donc insuffisants, et la commune, l’intercommunalité ou la région responsables de la mobilité sont incapables de mettre plus de bus, car les co?ts exploseraient ??mais les revenus ne suivraient pas ??. La seule alternative qui reste ? La voiture… et là, ce sont les familles qui paient ??. Et quand les co?ts de la voiture augmentent… ??
?a c’est le diagnostic, mais quelles sont les solutions pour l’addiction de nos territoires ? Encore une fois, ?a dépend. Dans les zones pavillonnaires et les couronnes des villes, il y a plusieurs types de trajets : des trajets internes à la même zone, des trajets de couronne à couronne, des trajets à l’extérieur de la zone urbaine, et des trajets entre les zones et communes pavillonnaires et les zones urbaines denses, qui concentrent la plupart des emplois (https://www.observatoire-des-territoires.gouv.fr/visiotheque/2019-2020-rapport-planche-7-indice-de-concentration-de-lemploi-en-2017).
Le moyen de transport le plus rapide entre les zones pavillonnaires et les zones urbaines denses (surtout aux heures de pointe) est le TER (train express régional) ou le RER ??, car contrairement à la voiture, il ne subit pas les embouteillages ??????????. La difficulté est que dans les zones pavillonnaires, il y a moins de gares que dans les centres-villes. Les distances qui séparent les séparent des zones pavillonnaires dans les couronnes (péri-)urbaines sont donc beaucoup plus longues, difficilement réalisables à pied. On sait déjà que les bus ne sont pas la meilleure solution. L’alternative actuelle est d’aller des quartiers pavillonnaires à la gare en voiture. Mais ceux qui le font constatent au quotidien que les parking relais sont très souvent saturés, car les voitures y restent garées pendant toute la journée.
Et s’il y avait moyen de rejoindre les gares TER et RER depuis chaque rue des zones pavillonnaires ???????? ? Il faudrait, contrairement aux bus, que ce service génère suffisamment de revenus pour couvrir ses co?ts. Et pour ?a, le service doit être le plus proche possible du confort de la voiture, c’est à dire sans attente, sans arrêts et sans déviations. Il faudrait pour cela des véhicules de plus petite taille et en plus grand nombre que les bus.
Chez SuburVAN nous développons des minivans autonomes qui vont permettre aux habitants des zones pavillonnaires de rejoindre les gares sans voiture, pour aller dans les centres-villes en TER. Selon nos estimations, un seul van peut ainsi remplacer plus de 68 voitures, et réduire les émissions de CO2 de 99% par passager (par rapport à un trajet en voiture). Le tout, avec un modèle économique qui couvre 100% du co?t pour les collectivités, voire plus.
Et actuellement, nous sélectionnons 3 intercommunalités qui bénéficieront d’un bilan GRATUIT de leur territoire ! Pour pouvoir en bénéficier, commentez ce post en citant le nom de votre agglomération (@).
Innovation and New business Shaper - Consulting & Executive Director in Strategy, innovation, and digital transformation
3 年Bertier Luyt pour SAINT-MALO AGGLOMéRATION (EPCI) ?
Directeur du Développement du Corridor Economique de la Transition Energétique France/Québec
3 年Carlos Holguin maintenons nos échanges
Building SuburVAN to free suburban commuters and communities from car dependence
3 年l'article, c'est par ici : https://www.dhirubhai.net/pulse/gu%C3%A9rir-laddiction-%C3%A0-la-voiture-de-nos-territoires-carlos-holguin/