Brexit: The good, the bad and the ugly
Le Premier Ministre Boris Johnson a bouleversé la vie politique britannique d'un simple coup de peigne. Il a fait éclater son parti, perdu sa majorité, jeté le Parlement dans le chaos et renforcé la division dans son pays. Tout cela au nom d’une renégociation avec l’Union européenne aussi réelle que le monstre du Loch Ness. Cette dernière porte maintenant essentiellement sur une frontière irlandaise dont Johnson affirme qu’elle existera sans exister tout en existant.
Il ne lui reste qu'une option qui consiste a appeler à une élection générale. Mais il faut pour cela obtenir les deux tiers des voix du Parlement. S’il échoue, il ne lui restera plus qu’à démissionner, ce qui en fera le Premier Ministre le plus éphémère de l’histoire britannique.
Cette agitation est conduite au nom de la souveraineté du peuple britannique. Mais personne aujourd’hui ne peut affirmer si l’option du hard Brexit est majoritaire au sein d’une opinion profondément divisée et déboussolée depuis plus de deux années. Certes ces derniers ont voté majoritairement en faveur du Brexit en juin 2016. Mais ont-ils choisi un départ dans la douleur, ou bien pour un accord de sortie négociée ? en cas de succès aux élections générales Boris Johnson aura alors appliquer sa politique. Mais en attendant, il est contraint, non par le ?complot des élites?, mais par la loi britannique. Pour dissoudre le Parlement, il doit recueillir son accord. C’est tout le problème des populistes : ils se réclament de la démocratie mais ne con?oivent pas que ce principe soit fondé sur un fin équilibre entre souveraineté populaire et état de droit. Au-delà, nous entrons dans le totalitarisme, serait-il populaire.
4 septembre 2019