33e Congrès FABA/FEGC
Congrès FABA, 33ième diner de gala et durabilité.
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Durabilité du patrimoine immobilier à travers les ages, l’entrepreneur résiste-t-il à l’épreuve du temps??
Quelle entrée en matière pour le nouveau Directeur Général de Gillion Construct, Aurèle de Merode, 5ième génération, au 33ième Congrès annuel de Embuild/FABA.
La question abordée dans le cadre de ce congrès repose principalement sur le r?le des entrepreneurs généraux de construction, dans la gestion durable du patrimoine immobilier.
Comment faut-il comprendre ce concept dans un avenir bousculé par la transition énergétique, digitale mais aussi économique face à des infrastructures et patrimoines publics vieillissant ?
Pas de surprise de voir s’ouvrir le Congrès sur l’affichage du calendrier ONU des objectifs de développement durable 2030.
Un exercice récent auquel tous les directeurs du groupe Gillion ont d’ailleurs été invités à participer dès la rentrée des congés du batiment. Et pour cause, ce calendrier marque une invitation à un réel changement d’approche des modèles économiques actuels restant largement fondé sur un rapport qualité-prix et non pas un rapport valeurs-prix, en particulier dans la construction.
Dès le début, le ton est donné.
La gestion durable du patrimoine repose autant sur la construction, certes, mais surtout sur son entretien et sa rénovation, sinon déjà sur sa conception en amont et, en aval, sur son affectation.
Elle implique, par conséquent, beaucoup d’autres parties prenantes que les seuls entrepreneurs généraux qui deviennent, de facto, dans une approche de développement durable, un simple maillon d’une chaine de valeurs dont la solidité est directement proportionnelle à la durabilité du projet.
Ceci étant, il faut bien le reconna?tre, la durabilité n’était pas une priorité dans les années 1940 jusqu’au début des années 1980 et, certainement pas dans le domaine des ponts et chaussées, thème de la journée.
A l’époque, les autorités publiques se reposaient sur le principe du ??fait pour durer??, sans trop se soucier de ce qui se passerait après.?
Appeler à la durabilité dans le secteur de la construction repose, par conséquent, comme dans d’autres secteurs, à changer totalement le dynamise dans le but d’offrir à un patrimoine immobilier, de quelle que nature qu’il soit, une valeur ajoutée dans le temps en utilisant toutes les parties prenantes, du propriétaire au législateur.
Gillion l’a bien compris en repensant la structure de son groupe autour de l’idée centrale de la chaine de valeurs, incluant son entreprise de construction vieille de plus de 100 ans, dans un tout nouveau dynamise visant la plus-value dans le temps.
Bref, le concept ainsi définit, la durabilité implique parallèlement trois shifts, invoqués entre les lignes des présentations, qui se retrouvent dans la plupart des domaines d’activités marchandes ou non marchandes.
-???????? Shift préventif?: penser le cycle de vie d’un batiment dès sa conception.
-???????? Shift digitale?(IA) : inclure l’innovation utilisant le levier bien connu du ??you can only manage what you can measure??, utilisant bien plus largement les données recueillies notamment pour les calendriers d’entretien et l’identification des interventions d’urgence.
-???????? Shift collaboratif?: revoir ses partenariats en amont et en aval dans une approche plus intégrée.
Si la chaine de valeurs, créée par les parties prenantes, renforce clairement la durabilité même du batiment, qu’en est-il des batiments restés figés dans le temps??
La réponse logique, formulée sous forme d’un rappel utile, est évidemment de commencer à en faire un inventaire pour ensuite en évaluer l’état.
Ce n’est qu’à partir du diagnostic posé que la chaine de valeur peut réellement s’animer, de préférence pensée avec l’angle de la digitalisation.
Cette première étape franchie, la définition des moyens, humains et financiers s’optimiseront autrement sinon plus facilement que par la simple remise de prix impliquant généralement deux parties dans un classique optimum de pareto classique voir dans une logique du moins cher gagnant.
Les termes de cofinancement, partenariats publics privés, de subventionnement européen ont été cités mais bien d’autres leviers existent quand on parle de financement.
Il aura fallu le seul fran?ais du panel pour, Monsieur Christian Tridon, pour rappeler qu’avant l’argent, il y a les choix et ces choix, politiques ou privés, détermineront le co?t et les modèles de financement envisageables.
Enfin, Paul Meekels complète utilement le raisonnement, lan?ant le débat sur les nouvelles valeurs sociétales.
Celles-ci sont clairement susceptibles de modifier ces choix dont le classique construire pour durer (la règle des 100 ans) au profit d’une économie de la construction circulaire et de recyclage qui conduira à embrayer sur une question qui fache, celle de la neutralité carbone du patrimoine historique à tout prix.
Bref, un secteur, en ébullition face aux enjeux de durabilité qui ne semble pas si facile à intégrer.
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Conseiller en prévention - Veiligheidsadviseur ?QHSE manager ? VCA** ? ISO ? RSE
1 年Iso 53001 Objectifs de Développement Durables, future norme certifiable.