Sombres nouvelles dans le monde des médias. L'annonce d'importantes compressions budgétaires à TVA, hier, a frappé notre petit écosystème de plein fouet. J'ai d'abord eu le c?ur retourné par l'angoisse qu'allaient traverser les centaines d'employés touchés. Perdre un job, c'est la peur de la précarité, mais c'est aussi une partie de son identité qui est amputée.? Le "sens" que donne à nos vies le travail qu'on aime est certainement aussi important que le salaire qu'il produit. C'est cette question du "sens" qui m'obsède ce matin.? Pour tous mes amis qui perdent leurs emplois et se réveillent désar?onnés?et pour nous tous qui nous faisons tranquillement à l'idée que l'information de qualité ou le travail de création n'a pas vraiment de valeur! L'information dans les grands médias est de plus en plus souvent une "commodité" comme on dit dans l'univers de la finance.? ?a se mesure au poids. Un dix minutes de contenu s'achète plus ou moins en vrac. Un kilo de b?uf haché, gras, ou un kilo de b?uf wagyu, même affaire. ?a se pèse au kilo. Ce n'est pas un jugement rendu à l'endroit de la profession mais davantage la constatation d'une tendance lourde. Faire l'inventaire des exceptions revient à se réjouir de la qualité des musiciens qui continuent à jouer alors que le Titanic est en train de sombrer! Une culture locale forte, une culture de l'information forte constituent des clés de vo?te essentielles au maintien de nos vies citoyennes, et donc par extension "au sens" que nous donnons à nos existences. Le confort et l'indifférence est un choix possible, une forme neurasthénique de la quête de "sens". Je nous souhaite collectivement plus d'ambition. Les difficiles arbitrages faits par TVA hier ne sont que le sympt?me avancé d'un modèle totalement gangrené. Une fois nos larmes de sympathie séchées, que serons prêts à faire -payer-, chacun à la hauteur de nos vies, pour protéger les outils de notre souveraineté intellectuelle et citoyenne? L'effondrement d'un monde ne peut pas toujours être la faute des autres.
Stephan Bureau La réponse à cette transition forcée se trouve en fait dans 5 lettres: GAFAM, soit l’éléphant dans la pièce. Ajoutez à ?a ChatGPT pour ceux qui en ont fait l’essai (fort concluant d’ailleurs) et l’I.A. qui ne cesse de surprendre et d’évoluer au fil du temps , il n’en fallait pas plus pour que le modèle d’affaires de TVA ne réponde tout simplement plus aux standards actuels de l’industrie et à la nouvelle réalité des téléspectateurs qui ne sont tout simplement plus au rendez-vous . Et que dire du ??bunker?? sur Alexandre-de-Sève ? La diversité culturelle aura toujours sa place, encore faut-elle qu’elle soit concurrentielle, distinctive, attractive et innovante.
Stéphan Bureau, J'écris en réponse à votre publication: https://www.dhirubhai.net/pulse/response-sad-news-media-world-adrian-borowski-ex-coo-narcity-1p5qe
Je vous lis et la question que je vous pose. Si notre modèle est gangrén?, que proposez-vous comme modèle?
Les médias d'aujourd'hui n'ont plus du tout le monopole de l'information et de la "vérité" et ce, même s'ils ont farouchement essayé de discriminer les alternatives WEB a grands coups de désinformation. La concomitance grossière entre les médias et les pouvoirs en place ont considérablement érodé la confiance d'une partie grandissante de la population... et le petit vedettariat de plateau n'a pas du tout aidé. Ce qu'il se produit actuellement et qui, espérons-le, va se généraliser, est malgré tout une bonne chose... des cendres de ces restructurations renaitront peut-être un journalisme de qualité, indépendant et... juste, jouant son r?le de contre-pouvoir. Cessons de subventionner la propagande et peut-être le journalisme regagnera-t-il ses lettres de noblesse. Enfin, il faut cesser la confusion quasi permanente & systémique entre divertissement et culture. Il n'y a qu'un seul qui permet effectivement l'élévation des consciences... et non le nivellement par le bas. Nous sommes ici dans la plus pure expression de l'offre et de la demande... A moins que certains aient des ambitions soviétiques.
Je travaille à Culture Laval et les perspectives d'avenir pour les travailleurs culturels sont au centre de nos préoccupations. Pour une ville comme Laval, l'argent y est, mais la culture doit encore faire sa place. On sent d'ailleurs l'épuisement des artistes professionnels et organismes culturels dans cette ère post COVID... Mensuellement, on organise des journées IMPULSIONS axées sur les compétences culturelles et l'entrepreneuriat artistique. Il ne faut pas lacher et trouver des solutions à notre avenir.
C'est le canal de transmission qui est touché. Autrefois monopole ou quasi-monopole, les paires de yeux n'avaient nulle part où regarder à part la télé ou le journal. Qui plus est au Québec, NOTRE télé et NOS journaux, presqu'uniquement. L'industrie, les produits, les fa?ons de faire, les barrières à l'entrée, les salaires, les conventions collectives, se sont développés autour de cette clientèle captive. Elle ne l'est plus. Le marché de l'information, la production de nouvelles, le journalisme, n'est pas mort en soit. Mais il devra s'adapter à la multiplicité des canaux. Les barrières à l'entrée sont tombées, la concurrence est forte, et la concurrence pousse les prix vers leur co?t marginal. Fini le temps des journalistes vedettes avec un salaire dans les 6 chiffres. Mais pas l'information. On a toujours besoin d'information.
Ce tsunami on l’a vécu au Québec dans le monde de la musique dans la quasi indifférence du public et des médias il y a 10 ans. Donc si on se fie à ce qui s’est passé en production musicale, l’avenir est au produit 100% subventionné et ce sera l’hécatombe dans le privé. Mais le plus difficile sera de rencontrer le public. Seulement 4% des chansons écoutées sur les plateformes aujourd’hui sont en fran?ais et produites au Quebec. Les jeunes de la génération Z n’ouvrent jamais la télé. Il y a de grands deuils à faire. Et une transformation numérique à opérer. C’est d’une grande tristesse d’un point de vue humain. Beaucoup de passionnés compétents ne pourront pas se replacer dans le domaine. Je leur souhaite du soutien.
L’information dans les grands médias a perdu son lustre des belles années. Puisque que souvent négative, fausse, et redondante. Les gens ne sont plus duplent. On ne peut plus leur mentir comme on le fessait jadis. Heureusement, beaucoup de ces employés pourront se retrouver du boulot comme entrepreneur. Avec un peu d’imagination il n’est pas si difficile aujourd’hui de gagner sa vie comme blogueurs, influenceurs, ou autres métiers connexes. Ainsi va le changement.
Refrigeration manager at Wolseley Canada Inc.
1 年Et c’est exactement ce que plusieurs personnes répètent depuis des années. La mort d’un modèle qui ne fonctionne plus. Je ne veux pas rentrer dans des débats de gauche/droite mais la politisation et l’activisme de plusieurs journalistes n’a pas d? aider non plus. Se défaire d’une partie d’une population parce qu’on considère qu’il ne prêche pas pour les mêmes choses que nous ne peut pas aider à rester viable financièrement. On sait tous que Quebecor prêche pour le partir québécois et le bloc… on a juste à penser à la campagne de Peladeau à la chefferie il y’a quelques années. Ou au pro parti libéral de LaPresse. Encore une fois je ne reproche pas je ne fais que démontrer. Il faudrait un retour au source où les médias etaient imputable à la population car c’était elle qui la fesait vivre. Il y aurait peut être moins de demande de subvention au différent gouvernement pour rester en vie. Ah et y’a aussi le mauvais ‘’deal’’ de diffusion le la NHL qui a co?té une fortune et qui n’a jamais profité. Sur une note personnel, TVA sport n’a jamais réussi à être bon et je ne connais pas personne qui les considère bon. On les écoutes à cause du monopole qu’ils ont sur la diffusion.