The Other Economy

#saintvalentin Saviez-vous que pour les économistes néo-classiques, l’#amour n’existe pas? En effet, ils modélisent l’humain comme un homo economicus, un être rationnel, qui cherche à maximiser son bénéfice... Un humain incapable de générosité, de bonté, d'amour donc. Triste mais aussi problématique car cette représentation sert de base aux théories de l’équilibre, de l’efficience et de l’optimum des marchés.? ?? La théorie de l’homo economicus suppose que nous disposions de l’ensemble des informations (prix, qualité, autres options, etc.). ?? Elle suppose également que nos préférences ne changent pas avec le temps et le contexte. ?? Or l’être humain n’existe qu’au sein d’une société, avec ses valeurs, ses règles et ses modes de fonctionnement. https://lnkd.in/eTXE6M3A

Difficile aujourd'hui de ne pas parler du retour à la Maison Blanche de Donald Trump et, dans son sillage, d’une “oligarchie”, incarnée notamment par Elon Musk. Mais au-delà de Musk, c'est la question du pouvoir démesuré qu’ont nombre de grandes multinationales qui se pose. Lobbying, corruption, contr?le des médias, pressions économiques… Leur arsenal est vaste et leurs actions ont des impacts bien concrets, sur de nombreux aspects de nos vies.? Quelques exemples : ?? En luttant contre les régulations et les contr?les, elles peuvent commercialiser des produits toxiques (pollution aux PFAS, crise des opio?des aux USA) ?????? Leur puissance?leur permet d’imposer des conditions économiques dont le respect peut passer par des conditions de travail dangereuses chez leurs sous-traitants (comme l'avait dramatiquement illustré l'effondrement du Rena Plaza en 2013) ?? Elles peuvent aussi accaparer (voire détruire) les ressources naturelles (mines, industries fossiles, etc.) https://lnkd.in/ez7kJ54T

Vous avez peut-être entendu lundi le nouveau ministre de l’économie dans la matinale de France Inter. Cette interview a retenu notre attention car, en quelques minutes, Eric Lombard, pourtant aguerri aux questions budgétaires, a égrené les idées re?ues (et fausses !) sur les finances publiques… > La dette comme fardeau légué à nos enfants: https://lnkd.in/eUhAabFb > Comparer l'état à un ménage: https://lnkd.in/eviwEh5q > Le déficit cause la dette (oubliant le poids des intérêts): https://lnkd.in/eFw2DAD3 > Le ratio de 3% du PIB est une "règle de bonne gestion": https://lnkd.in/erhknAH3 > Ce sont les entreprises qui créent la richesse et l'emploi: https://lnkd.in/ePNjAaXB La persistance de ces “arguments” dans le discours public, et en particulier au plus haut niveau, montre à quel point il est nécessaire de déconstruire ces mythes. Pour citer le ministre (citant l’oncle de Spiderman) : “avec des grands pouvoirs viennent de grandes responsabilités”. Les responsables politiques, économiques, médiatiques ont la responsabilité, pour notre avenir à toutes et tous, d’abandonner les vieilles idoles économiques et d’ouvrir la voie à une autre économie.

Action ou inaction climatique, la #dettepublique augmentera. Le problème est de la rendre soutenable Le cadre budgétaire hérité du traité de Maastricht ne reflète plus la réalité économique et bloque les investissements massifs nécessaires pour relever les défis colossaux auxquels fait face l'UE. ?? Action ou inaction, la dette publique va augmenter à quoi ressemblera la dette publique en Europe et en France dans trente-cinq ans?? La certitude?: son niveau sera beaucoup plus important qu’aujourd’hui. La raison en est simple?: –?soit les pays membres de l’UE prendront le taureau du changement climatique, de la compétitivité et de la défense par les cornes et ils investiront massivement pour relever ces défis existentiels?; les déficits publics et, par voie de conséquence, la dette publique augmenteront?; –?soit les pays membres de l’UE décideront de ne pas relever ces défis et leur économie s’effondrera, entra?nant avec elle les recettes publiques à la baisse et, par là même, les déficits et la dette à la hausse... Que les dirigeants politiques décident d’agir ou non, le réchauffement climatique aura donc définitivement raison des règles budgétaires européennes. La question qui compte aujourd’hui n’est plus celle de règles européennes intenables, mais celle de la soutenabilité économique de la dette?: un scénario d’action permettra qu’une dette même élevée soit soutenable, à l’inverse d’un scénario d’inaction synonyme d’effondrement économique. Mais pour trouver un montant annuel supplémentaire d’argent public compris entre 3?% et 5?% du PIB?il faut changer de paradigme. ?? Repenser l'architecture de finance publique européenne Dans l’UE, trois solutions apparaissent possibles pour permettre aux finances publiques d’accompagner l’adaptation indispensable à un monde en bouleversement : ?? réformer (vraiment) les règles du Pacte de stabilité et de croissance, ?? financer au niveau de l’Union plut?t qu’au niveau des états membres les investissements à réaliser, ?? monétiser une partie des déficits publics. Ces trois solutions ont comme caractéristique commune d’être techniquement possibles, mais juridiquement prohibées et politiquement taboues. Aucune n’est parfaite, toutes méritent d’être encadrées de fa?on précise, mais ce sont les seules solutions possibles. ?? Changer de paradigme La soutenabilité de la dette publique ne peut être garantie dans un monde non durable. Investir pour préparer l’avenir ne doit plus être per?u comme un fardeau, mais comme une nécessité. Il est urgent que l’Europe dépasse les tabous politiques et juridiques pour adopter un cadre budgétaire qui permette aux états de relever les défis du XXIe siècle tout en garantissant la stabilité économique. Lire la tribune de Thierry Philipponnat sur Revue Banque ?? https://lnkd.in/eYA6uxix

Fran?ois Bayrou, en prenant ses fonctions de Premier Ministre a parlé de la dette comme d'un fardeau à ne pas transmettre aux générations futures. C'est une image bien souvent employée par de nombreux responsables politiques et économiques, et qui mérite qu'on s'y arrête :? > Les générations futures hériteront de la dette, mais aussi d'un patrimoine. L'état de ce patrimoine (services publics, environnement, etc) dépend d'investissements faits à chaque époque. > En particulier, face au dérèglement climatique et à l'effondrement de la biodiversité, des investissements importants sont indispensables aujourd'hui, si nous ne voulons pas que nos enfants?affrontent des catastrophes?autrement plus dramatiques qu'un endettement financier. > Les dettes?des uns sont les créances des autres : la dette publique fran?aise est associée à autant d'actifs. Une question essentielle, mais rarement évoquée, est de savoir qui détient ces actifs... https://lnkd.in/eUhAabFb

Entre la censure du gouvernement, la chute du régime d'Al-Assad, les guerres à Gaza et en Ukraine, sans parler des incertitudes sur la politique à venir des états-Unis, cette fin d'année semble quelque peu chaotique. Nous vous proposons donc de s'extraire de cette actualité pour se plonger dans?une sélection de livres porteurs d'espoir à (s')offrir à No?l.

Le #Mercosur débattu aujourd'hui à l'Assemblée Nationale met tout le monde d'accord : Président, gouvernement, écologistes et agriculteurs! L'accord de commerce avec le Mercosur faciliterait l'arrivée sur le marché fran?ais de produits?de produits?(notamment alimentaires) ne respectant pas les normes environnementales de l'Union européenne. Mais certains syndicats agricoles, dont le plus gros, la FNSEA, ont par ailleurs un discours très critique sur les normes. Ce discours anti-normes n'est ni nouveau, ni limité au secteur agricole. Bien souvent, les normes (tout comme le principe de précaution) sont présentées comme un frein à l'innovation et à la liberté d'entreprendre. Un discours qu'il faut nuancer : https://lnkd.in/e7z5Fw3C

La semaine dernière, l'Académie fran?aise a présenté le dernier tome (de R à Z) de la 9è édition de son dictionnaire. Quel rapport avec l'économie ou la transition écologique, nous direz-vous ? C'est que pour (se) comprendre, encore faut-il parler le même langage.? Nous prenons aujourd'hui l'exemple du mot?co?t, un mot commun, simple, qu'il faut pourtant regarder de plus près. D'autant qu'entre le vote du budget en France, la COP Climat, et la quête d'"efficacité" d'Elon Musk et de Donald Trump, il y a fort à parier que c'est un terme qui va revenir souvent dans le débat public. Alors, qu'en dit l'Académie fran?aise ? "1) Prix qu’on paie, valeur matérielle d’une chose. 2) (Figuratif) L’ensemble des conséquences onéreuses et, le plus souvent, facheuses d’une action." Des définitions classiques, mais incomplètes. ?? Les co?ts en comptabilité sont en fait un empilement de revenus (pour d'autres entités). ?? Un co?t monétaire ce n’est donc pas de l’argent qui dispara?t, c’est du pouvoir d’achat qui change de main. ? Penser les co?ts en termes financiers est réducteur. Une action peut être co?teuse en temps, en énergie, en ressources naturelles... ?? Le vrai co?t de nos activités, c’est la destruction de notre patrimoine naturel, un co?t “invisible” en économie. https://lnkd.in/dExJCTC2

Pour mieux comprendre certains des grands enjeux discutés à la COP29 #Climat en ce moment, un peu de contexte sur les aspects économiques : ?? La question des financements est au coeur de la lutte contre le réchauffement. Et les états ne pourront pas se défausser sur le secteur privé, car en dépit de ses promesses, la "finance verte" ne peut pas, à elle seule, être la solution au manque de financements climat. https://lnkd.in/dJzvwZSG ??? Le choix de l'Azerba?djan nous rappelle à quel point nous sommes dépendants de l'énergie fossile. Pourtant, le théorème du cost-share, utilisé par les économistes laisse à penser que le poids de l'énergie dans notre système économique est peu important... https://lnkd.in/dYwXPjXa ?? Les pays présents à la COP devront aussi présenter leurs nouveaux plans d'actions pour réduire les émissions. Pour cela, il est essentiel de savoir compter les gaz à effet de serre et identifier “qui émet quoi”. Cette dernière question est beaucoup plus complexe et plus politique qu’il n’y parait… https://lnkd.in/eSbSetZ7

Donald Trump a en partie bati sa popularité sur le récit de son succès “parti de rien”. Mensonges à part, ce n’est pas pour rien que Trump fait appel à ce narratif : le self-made men est un des mythes fondateurs des états-Unis. Un mythe sur lequel nous revenons dans notre récent module sur les inégalités : https://lnkd.in/eeDda9HS