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?? Laissez-moi vous emmener, en ce lundi d’exploration, avec un enthousiasme mesuré, au c?ur d'une découverte lumineuse venue de contrées lointaines. Voyageurs aguerris, vous le savez. Le plastique, omniprésent, s'insinue partout. Sur des ?lots isolés, dans l'immensité des océans, il témoigne de son ubiquité toxique. Il infiltre même l'intimité de nos corps, laissant des micro particules dans notre sillage. Imaginez, des continents de plastiques flottants, vastes comme des nations, tissés par les courants marins. Pourtant, 2016 marque un tournant. Des chercheurs de Kyoto University, dans un geste presque banal, font une trouvaille lors d'un prélèvement routinier. Une bactérie, nommée Ideonella sakaiensis, se révèle. Elle possède un appétit singulier pour le polyéthylène téréphtalate, le PET, ce plastique que nous utilisons quotidiennement pour nos bouteilles. Cette bactérie sécrète des enzymes, les PETase, qui transforment ce plastique résilient en composants simples. Elle s'en nourrit, elle en tire énergie. La rencontre est fortuite, résultat d'une observation perspicace plus que d'une quête déterminée. Le potentiel est là, bien que la digestion du PET demande six semaines en laboratoire. Insuffisant, diriez-vous, face aux 20 000 bouteilles produites chaque seconde. Mais la magie de l'impromptu frappe à nouveau en 2018. Des chercheurs, américains et britanniques cette fois, jouant avec la structure de l'enzyme, la modifient sans intention précise. C'est l'accident heureux : une super-enzyme émerge, capable de décomposer le plastique jusqu'à six fois plus vite. Ce n'était pas le but recherché, mais leur curiosité transforme un accident en avancée majeure. Dans un monde qui produit 480 milliards de bouteilles en plastique par an, cette enzyme accidentelle représente une lueur d'espoir. Nous devons, pour en tirer le meilleur parti, encourager des espaces de recherche où la curiosité, l'exploration et la reconnaissance de l'inattendu sont reines. Ainsi s'écrit notre lundi d'exploration. Un voyage au-delà des mers, dans les méandres de la science et de l'inespéré. Chaque découverte, chaque erreur, peut-être la clé d'une énigme plus grande. Le plastique, fléau de notre ère, pourrait bien trouver son ma?tre. Nous l'espérons. Et n'oubliez pas, car comme l'a si bien dit Louis Pasteur, "le hasard ne favorise que les esprits préparés". La billeterie early bird TEDxSaclay est ouverte (30€ au lieu de 40€), pour le 28 juin 2025, à Chateauform' : https://lnkd.in/ejHTKvkd Ecrit par Thomas Vassort Boocle réalisée par LAB Boocle AI